Fils d’un instituteur qui, détaché auprès de la Ligue de l’enseignement devint responsable national de l’UFOLEA (Union Française des Œuvres Laïques d’Education Artistique (et à ce titre le créateur de la salle de spectacle du théâtre Récamier) et d’une maîtresse d’école4, Pierre Élie Ferrier a vécu toute son enfance dans les cours de récréation. Extrêmement marqué par la Seconde Guerre mondiale, et par la Libération de 1945, il gardera en mémoire ces événements toute sa vie, et les retranscrira à travers plusieurs œuvres et illustrations. Pendant ses vacances à Saint-Gengoux-le-National, dans le Chalonnais, il se délecte des parties de pêche à la ligne dans la Grosne avec son père2. Au lycée, il dessine en cours de philo et gagne le prix d’un concours organisé par le journal L’Éducation5.
L’auteur pour l’enfance et la jeunesse
Il publie pour les enfants une centaine d’albums illustrés, dont la tonalité varie souvent d’un grotesque aimable (Barbanouille) à un humour très tendre (Moi, ma grand-mère), en passant par la bouffonnerie et l’esprit d’enfance (Aux fous les pompiers), l’absurde (Histoire de l’éléphant qui voulait se marier avec une bicyclette), l’autodérision et la verve (Les amours de Frisolo, le remarquable taureau du Charolais) etc. Sa femme, l’artiste peintre Geneviève Ferrier, les met le plus souvent en couleur. L’un de ses grands succès est lié à la figure du Prince de Motordu dont les plaisantes aventures avant tout langagières mais retranscrites par des dessins inventifs sont déclinées en de nombreux volumes, le premier étant devenu un classique de l’enfance (La Belle Lisse Poire du prince de Motordu).